Le prix du cuivre a grimpé à un niveau inédit, dépassant 11 770 dollars la tonne, porté par l’annonce de nouvelles mesures de soutien économique en Chine et par un mouvement de stockage massif aux États-Unis. Cette envolée qui ravive les attentes autour de l’industrie minière de la RDC, 2e producteur mondial derrière le Chili.
Le cuivre a gagné jusqu’à 1,3 % pour atteindre 11 771 dollars la tonne, effaçant le précédent record établi le 7 décembre, indique Bloomberg. Pékin a annoncé maintenir une politique budgétaire « plus proactive » et une approche monétaire « modérément accommodante » en 2025, un signal accueilli comme un soutien direct à la demande en métaux industriels.
« Le communiqué du Politburo présente un environnement macroéconomique bien plus porteur qu’attendu », a indiqué Xu Wanqiu, analyste chez Cofco Futures, estimant que le cuivre profitera des investissements chinois dans les réseaux électriques et la puissance de calcul. La Chine, principal consommateur mondial, a aussi vu ses exportations rebondir, poussant son excédent commercial annuel au-delà de 1 000 milliards de dollars.
Le cuivre, indispensable aux infrastructures électriques et à la transition énergétique, s’est déjà apprécié de plus de 30 % cette année sur le London Metal Exchange. La demande croissante liée aux centres de données et aux véhicules électriques se heurte à une offre mondiale contrainte, un phénomène accentué par plusieurs interruptions de production minière.
Tarifs douaniers en fond
La flambée s’est renforcée ces dernières semaines en raison d’un afflux de métal vers les États-Unis, où des opérateurs anticipent l’imposition de tarifs douaniers l’an prochain par Donald Trump.
Selon Citic Securities, l’offre mondiale affinée pourrait afficher un déficit de 450 000 tonnes en 2026, en partie à cause du stockage américain. Le groupe estime que les prix devront se maintenir au-dessus de 12 000 dollars la tonne l’an prochain pour attirer les investissements nécessaires à l’ouverture de nouvelles capacités minières.
En 2024, la République démocratique du Congo a produit 3,3 millions de tonnes de cuivre, soit plus de 11 % de la production mondiale, selon les vérifications de M&B Mgagazine sur le site Nasdaq. « La RDC a rapidement augmenté sa production de cuivre ces dernières années, et sa production de 2024 a marqué une hausse significative par rapport aux 2,93 millions de tonnes métriques de cuivre produites l’année précédente », souligne le portail.
L’une des raisons de cette augmentation étant la phase 3 du projet Kamoa-Kakula d’Ivanhoe Mines, qui a atteint la production commerciale en août 2024. Kamoa-Kakula, une coentreprise avec son partenaire Zijin Mining Group, a produit 437 061 tonnes de cuivre en 2024, soit une augmentation par rapport aux 393 551 tonnes produites en 2023. Ivanhoe prévoit une nouvelle augmentation de la production en 2025 et a fixé ses prévisions pour l’année entre 520 000 et 580 000 tonnes de cuivre.
M&B avec Bloomberg
