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Cuivre, début d’amélioration

Il est trop tôt pour confirmer que le cuivre est sorti du marasme, cependant l’amélioration des prix est le deuxième faisceau indiquant une amélioration.

C’est le printemps à Paris, également en Chine et le cuivre en profite.

Les premiers chiffres du premier trimestre 2016 montrent une amélioration de la demande chinoise aussi bien du côté industries de transformation (câblerie, tube) que du côté consommation (infrastructure électrique, électroménager, transport) ; la demande dans la construction chinoise commence à peine et lentement à s’améliorer, c’est mieux que se détériorer ; la machine-outil marque toujours le pas. Au total, l’ensemble de la chaine de la valeur cuivre affiche un sentiment légèrement positif qui tranche avec celui de 2015.

Il est trop tôt pour confirmer que le cuivre est sorti du marasme, cependant l’amélioration des prix est le deuxième faisceau indiquant une amélioration. Du 15 janvier au 18 mars 2016, en deux mois, les prix progressaient de plus de 18%, notamment sous l’effet conjugué d’une dépréciation du Yuan et d’une préférence pour le métal supérieure à celle pour les déchets de cuivre. Il est également trop tôt parce que ce mouvement monétaire est également le reflet d’un mouvement de stocks de cuivre des entrepôts du LME vers le marché de Shanghai.

Toutefois, milite en faveur de l’optimisme, l’idée qu’après le boum sur la quantité dont la construction chinoise des 15 dernières années était le reflet, sous nos yeux s’expriment les premiers effets du boum chinois pour la qualité, avec comme produit phare la voiture électrique. Cette dernière contiendra en moyenne 75 kg de cuivre contre 15 kg dans les voitures traditionnelles ; les centres de recharge pour faire le plein d’électricité sont également fortement consommateurs de cuivre, 15 tonnes environ par unité.

À un moment ou à un autre, pour autant que la production d’électricité soit efficace et que les pôles de recharge soient en place, la consommation de cuivre dans le transport explosera de nouveau en Chine, en Europe, aux États-Unis, au Japon, en Corée,…, mais pas en Afrique.

L’Afrique, continent si inefficace à engendrer les infrastructures électriques pour la production minière, continuera de voir son cuivre consommé ailleurs.

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