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RDCongo: des Congolais radiés par leur banque en Belgique

La Libre Afrique.be a été contactée par un lecteur belge d’origine congolaise s’inquiétant d’avoir été « radié sans explication » par sa banque

La Libre Afrique.be a été contactée par un lecteur belge d’origine congolaise s’inquiétant d’avoir été « radié sans explication » par sa banque et assurant que plusieurs Belges d’origine congolaise et Congolais de Belgique connaissaient la même mésaventure. Le lecteur pointait du doigt la banque BNPParibasFortis (ex-Société générale de Belgique). Un autre lecteur, résident belge au Congo, nous a indiqué avoir subi le même sort. La Libre Afrique.be a donc interrogé BNPParibasFortis.

Le service de communication de cette banque a indiqué à La Libre Afrique.be que la loi belge oblige les banques à un « devoir de discrétion » qui les empêche d’évoquer une relation banque-client avec un tiers. La réponse fournie ne peut donc être que « générale » et ne concerne pas un cas particulier.

Obligation de discrétion

D’abord, toute banque, comme chaque client, a le droit de mettre fin à la relation qui les unit, sans justification de son geste.

Depuis 2017, en outre (loi du 18 septembre 2017), les banques se voient interdire de donner une raison (« interdiction de divulgation »), afin de ne pas alerter les personnes soupçonnées de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme: si celles-ci étaient les seules à ne pas se voir expliquer pourquoi la banque ne veut plus d’elles comme clients, elles seraient sur leurs gardes, au détriment de l’enquête.

Car c’est une des raisons pour lesquelles une banque peut mettre fin à sa relation avec un client, explique le service de communication de BNPParibasFortis. Dans ce cas, la banque doit en même temps avertir le CTIF (cellule du gouvernement belge chargée de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme).

D’autres raisons

Mais ce n’est pas la seule raison d’une telle radiation, ajoute la banque. « On peut également mettre fin à une relation avec un client pour rupture de confiance. Ou parce qu’un client n’est plus commercialement intéressant ».

« Mais il n’y a pas de stratégie particulière contre les clients belges d’origine congolaise ou congolais », insiste le service de communication de la banque. Notre interlocuteur ajoute qu’il n’y a pas plus de cas de radiation aujourd’hui que par le passé: « Il y a toujours eu des cas, dans toutes les banques ».

On est cependant troublé par un autre cas révélé par un lecteur de La Libre Afrique.be. Après plus de 40 ans comme client de BNPParibasFortis, un Belge professeur d’université au Congo et en Belgique, envoyé spécial de la plus grande ONG sud-africaine de conservation de la nature – gérant 17 parcs en Afrique – et directeur général d’entreprise privée s’est vu lui aussi radié par sa banque. La décision a été prise après qu’il ait reçu sur son compte une dizaine de milliers d’euros représentant représentant son  salaire après paiement de 45% de taxe, et cinq mois de frais de voyage (avion, hôtels, etc…) dans toute l’Afrique, justifiés par une fiche de paie légale et des notes de frais dûment établies.

Alors Congo et Congolais « non grata »?

Selon BNPParibasFortis, si un client pense être victime de discrimination, il doit s’adresser au service client de sa banque ou à l’ombudsfin (https://www.ombudsfin.be/fr/particuliers/home ou https://www.ombudsfin.be/fr/entreprises/home), le service de médiation des services financiers.

Source : La Libre Afrique

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