Après la catastrophe industrielle des sauts-de-mouton, le gouvernement cherche à mettre sur pied des institutions dédiées à la planification de Kinshasa. Grâce à des fonds de la Banque mondiale, débloqués dans le cadre du programme de résilience urbaine Kin Elenda, le ministère congolais des Infrastructures a porté son choix sur Sébastien Goethals, directeur de la société d’ingénierie urbanistique Citilinks pour l’assister dans la structuration de la Cellule de développement urbain de Kinshasa (CDUK).
Créée par arrêté en juillet 2019 et dirigée par l’ex-ministre provincial Robert Lu-zolanu, cette dernière est restée jusqu’à présent une coquille vide. Or elle est cen-sée coordonner et mettre en œuvre deux plans majeurs pour l’avenir de Kinshasa. Le Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération kinoise (SOSAK) et le Plan directeur des transports urbains (PDTK).
Alors que le SOSAK tente d’ébaucher les grandes orientations urbanistiques de la capitale congolaise à l’horizon 2030, le PDTK se penche plutôt sur un ambitieux programme de développement des infrastructures de transport d’ici 2040.
Celui-ci inclut notamment la création d’un système de Bus Rapid Transit – un sys-tème de bus circulant sur des voies spécifiques, à l’image de celui en construction à Dakar ainsi que la mise en œuvre de projets routiers et de transport le long du fleuve Congo. Ces projets doivent permettre de juguler la croissance anarchique de la ville province, dont la population est passée de 400 000 habitants lors de l’indépendance en 1960 à plus de 12 millions aujourd’hui.